Les travailleurs suisses veulent un meilleur salaire en 2025. Que feront les employeurs ?

L'enquête sur les salaires 2025 réalisée par le spécialiste suisse du recrutement Robert Walters révèle les attentes des professionnels en matière d'augmentation salariale pour l'année à venir. Charlotte Jacobs, Senior Manager chez Robert Walters, met en lumière les principaux enseignements de l'enquête.  

Augmentation de salaire ? Seulement si vous l'avez demandée !   

D’après l’enquête de Robert Walters, seulement 34 % des salariés suisses ont reçu une augmentation spontanée de leur employeur au cours de l’année passée. 7% ont dû en prendre eux-mêmes l’initiative, et 11 % ont dû changer d’employeur pour y parvenir. Un tiers des salariés n’ont rien demandé, et donc rien obtenu, tandis que 14 % ont vu leur demande d’augmentation refusée.

Cette année encore, nous avons observé que de nombreux employeurs restent réactifs plutôt que proactifs.

« Pourtant, pour garder leurs meilleurs talents, les entreprises doivent se concentrer davantage sur la reconnaissance et la valorisation de leurs employés, sans attendre que ces derniers le réclament, » déclare Charlotte Jacobs.

À peine la moitié des employés se disent satisfaits de leur salaire actuel

L’enquête révèle que seulement 4 % des employés en Suisse se déclarent ‘très satisfait’ de leur salaire actuel, avantages inclus. Trente pour cent se disent ‘satisfaits’ mais estiment qu’il y a place pour l’amélioration. Un peu plus d’un quart (27 %) se montrent ‘neutres’, tandis que 36 % expriment leur ‘insatisfaction’, jugeant leur rémunération en dessous de leurs attentes ou des normes du marché.

« Aujourd’hui, un système de rémunération compétitif n’est plus un avantage, c’est une nécessité », affirme Charlotte Jacobs. « Les employeurs doivent comprendre que l’insatisfaction salariale peut rapidement entraîner une fuite des talents. En effet, 46 % des professionnels interrogés envisageraient de changer d’emploi s’ils n’obtiennent pas une augmentation au cours des 12 prochains mois. »

Des attentes élevées pour 2025

L’enquête de Robert Walters s’est également penchée sur les attentes en matière d’évolutions salariales pour 2025. Ces attentes s’annoncent élevées : 73 % des professionnels interrogés espèrent une augmentation.

Un quart des répondants (24 %) anticipent une hausse de 1 à 5 %, tandis que 13 % visent une augmentation de 6 à 10 %. Quatorze pour cent espèrent même une augmentation de 11 % ou plus. Toutefois, une personne sur cinq se montre moins optimiste et estime qu’une hausse de salaire est peu probable dans l’année à venir.

« La progression salariale reste essentielle, mais elle n’est pas le seul facteur de satisfaction au travail », rappelle Charlotte Jacobs. « Les professionnels recherchent un ensemble équilibré : un salaire compétitif et la possibilité de travailler à domicile, combinés à l'alignement sur les valeurs de l'organisation, à un contenu de travail approprié, à des perspectives d'évolution, à l'accessibilité et à une gestion efficace ».

Que feront les employeurs ?

Plus de la moitié des employeurs (51 %) pensent que leurs salariés sont satisfaits de leur rémunération actuelle, tandis que 30 % sont convaincus du contraire. Malgré ces perceptions, 74 % des employeurs prévoient des augmentations salariales d’ici 2025.

Pour répondre aux attentes des employés, de nombreux employeurs ont également introduit de nouveaux avantages au cours de l’année écoulée : des primes (révisées), des actions dans l’entreprise, des jours de congé supplémentaires ou encore des formations externes.

« Ces initiatives sont encourageantes, mais elles ne doivent pas remplacer un salaire compétitif », avertit Charlotte Jacobs. « Un package attractif allie une rémunération adéquate et des avantages adaptés aux besoins des employés. »

Ces données soulignent l’importance d’une approche stratégique en matière de rémunération et d’avantages sociaux pour attirer et retenir les talents dans unmarché du travail compétitif.

Pour comparer les salaires, utilisez l’outil numérique gratuit d’enquête salariale proposé par Robert Walters.